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Marché du médicament en France

+2,7 %

Mois - Août 2024
Pour le marché des médicaments en PFHT

+5,5 %

CMA - Juin 2024
Pour le marché des médicaments en PFHT

+5,7 %

CMA - Août 2024
Pour le marché des médicaments prescrits et remboursables en PFHT

+3,1 %

CMA - Août 2024
Pour le marché à l'hôpital en volume (UCD)

 

CMA = Cumul Mobile Annuel
UCD = Unité Commune de Dispensation

TOP 5 EUROPE

CLASSEMENT DES CINQ PREMIERS PAYS EUROPÉENS
(Marché ville, CA prix fabricant HT en milliards de dollars US, CMA décembre 2022)

 indicateur top5 europe

Source: MIDAS

 

 

Marché des médicaments par type de prescripteur
(prix fabricant HT)

marche prescripteurs

Fiche produit LMPSO, cliquez ici

Marché des médicaments sur prescription/hors prescription
(prix fabricant HT)

marche prescriptions

 

Marché à l'hopital (Liste en sus vs. Hors liste en sus)
(prix public)

marche prescriptions

 

Montants portés au remboursement et remboursés
(prix public TTC)

Prescriptions de médicaments remboursables / répertoire des génériques
(prix fabricant HT)

Médicaments biologiques ville / l'hôpital
(prix fabricant HT)

Médicaments biologique en ville
(prix fabricant HT)

Les 10 premières familles de médicaments
(prix fabricant HT)

Les 10 dernières familles de médicaments
(prix fabricant HT)

Marché OTC STRICT (non remboursable et non listé)

 

Les 10 premières classes OTC2
(non remboursable)

Les 10 dernières classes OTC2
(non remboursable)

Photo de Stéphane SCLISON

L'analyse mensuelle du marché du médicament

L’évolution positive et régulière du marché du médicament ne signifie pas une situation totalement positive. Les tensions présentes dans plusieurs secteurs du système de santé augurent d’arbitrage difficiles dans un budget contraint. Une combinaison pour laquelle le médicament est généralement la variable d’ajustement. 

  

Le mois de janvier à peine écoulé, on sent poindre quelques tensions sur les arbitrages que devront faire les autorités, en particulier la CNAM (Caisse Nationale d'Assurance Maladie), dans la gestion d’un budget de l’Assurance maladie bien trop étriquée au regard des besoins de santé et des grognes récurrentes. L’industrie du médicament en France, avec une croissance de 10,8 % (8,3 % pour le mois de Janvier en PFHT (prix fabricant hors taxe) remboursable) caracole en tête de ses voisins européens. A l’effet prix jouant pour l’essentiel dans cette croissance, en particulier par les primo-inscriptions des produits innovants (cancer, immunothérapie), vient s’ajouter une pathologie hivernale assez bruyante et consommatrice de produits ORL en tout genre, et, hélas, parfois d’antibiotiques pas toujours indispensables. Bref, le « sous-ONDAM médicament » ou taux M, déjà bien amputé du non rebasage de l’année 2022, vient de se faire croquer à pleines dents dès le mois de janvier. A cette situation, vient s’ajouter une bataille rangée avec les organisations syndicales des médecins de ville, sur le tarif forfaitaire de la consultation, que la CNAM propose de rehausser à 26,5 €, pour une demande initiale d’augmentation, certes peu raisonnable, à 50€ ! Le surcoût pour l’état de cette négociation serait probablement, à la fin des fins, d’environ 1,3 milliards d’euros, si les syndicats signaient à 30 € … Et l’hôpital ? L’hôpital, lui aussi est en pleine surconsommation de ses frais de fonctionnement, en grande partie due à la crise de l’énergie, et à un surcoût important des salaires du personnel intérimaire et vacataire, qui comble à grands frais les trous laissés par des titulaires épuisés. Nous serons donc nombreux, avec un fort appétit, à nous partager un frugale ONDAM, qui une fois de plus, est calculé sur l’offre disponible et non sur les besoins de santé des Français. Dans cette course budgétaire inflationniste, il y a fort à parier que l’industrie pharmaceutique sera, à la fin de l’année, et une fois de plus, la variable d’ajustement des autres postes de santé. C’est à cela que sert la clause de sauvegarde et les baisses de prix, dont on connait l’effet catastrophique sur l’attractivité industrielle de la France. Et nous ne sommes qu’au mois de janvier… C’est un peu comme la sécheresse hivernale, on aimerait bien se tromper, et que la pluie finisse par tomber…