Vaccination antigrippe : c'est parti !
Le top départ de la campagne de vaccination antigrippe est donné ce mardi. "Il y a une défiance des Français envers les vaccins, mais je le dis clairement: il faut le faire", incite le Dr Jean-Paul Hamon, président de MG France, le syndicat des médecins généralistes. En première ligne des candidats à la vaccination, les personnes âgées et fragiles. "Elle ne se discute pas non plus pour les diabétiques, les personnes en insuffisance cardiaque, respiratoire ou rénale et les femmes enceintes", précise le généraliste qui se fera lui aussi immuniser. L'hiver dernier, en huit semaines d'épidémie, la grippe avait donné lieu à 1,8 million de consultations médicales, 65.600 passages aux urgences, 11.000 hospitalisations dont près de 1.900 en réanimation, et aura été impliquée dans 9.900 décès, pour la plupart des personnes âgées. Cette année, le parcours vaccinal est par ailleurs "simplifié" cette année, poursuit Le Parisien. Un majeur a ainsi la possibilité de recevoir son vaccin chez son médecin, une sage-femme, une infirmière et, nouveauté, un pharmacien. Le vaccin, dit tétravalent, protège contre quatre types de virus susceptibles de circuler cet hiver: deux souches A pour H1N1 et H3N2, et deux B, prélevées dans le Colorado (Etats-Unis) et à Phuket (Thaïlande). Ils sont fabriqués de façon classique, à partir de souches dites "inactivées", mais la recherche s'emploie à développer de nouvelles formes de vaccins. Aux Etats-Unis, un vaccin à inhaler, composé de souches vivantes (mais atténuées) du virus, est par exemple autorisé chez les enfants de 24 mois à 18 ans. "Il est censé provoquer une cascade immunitaire naturelle, l'idée étant que la signature immunitaire en sera meilleure", explique au Figaro Vincent Enouf, directeur adjoint du centre national de référence de la grippe à l'Institut Pasteur.
(Le Figaro, Le Parisien - 15 octobre 2019)