Une nouvelle étude identifie les moments clés de l'observance thérapeutique

Une nouvelle étude réalisée par QuintilesIMS et le Cercle de réflexion de l'industrie pharmaceutique (CRIP) jette un nouveau regard sur les problèmes d'observance thérapeutique des patients. Il apparaît ainsi que les patients âgés polymédiqués suivent mieux leurs traitements que les patients en initiation. Autre constat de cette enquête menée auprès de milliers de patients atteints d'asthme, de diabète de type II et d'hypertension artérielle, les femmes ne sont pas les plus observantes. Au contraire, elles sont, en moyenne, moins bien attachées au suivi de leur traitement. Sans doute, comme l'observe Claude Le Pen, économiste de la santé, "parce qu'elles s'occupent plus des autres que d'elles-mêmes". Ces nouveaux enseignements incitent ainsi à mieux cibler les périodes du parcours de soins où les patients ont davantage besoin de l'appui des professionnels de santé pour se soigner, souligne le Quotipharm. A commencer par les premiers mois de traitement, avec un risque accru de 1,3 pour le diabète de type II à 3,3 pour l'asthme. Ou les périodes de changement de traitement, qui multiplient par deux les risques d'inobservance. Enfin, le nomadisme officinal est pointé comme un autre facteur de risque. Dans le cas où le patient s'adresse à plus de trois pharmacies, son risque de moindre adhésion au traitement augmente considérablement. Cette tendance se vérifie en premier lieu chez les patients souffrant de diabète de type 2 et ceux atteints d'HTA. (Le Quotidien du Pharmacien - 9 mai 2017)