Une journée pour se pencher sur la santé mentale
La Journée mondiale de la santé mentale se tient ce jeudi, alors que le gouvernement a promis d'en faire la grande cause nationale de 2025. À cette occasion, Le Parisien s'intéresse au conseil local de santé mentale (CLSM), qui permet de mettre en relation tous les acteurs (ville, soignants, bailleurs, justice, etc.) pour favoriser l’insertion des personnes ayant des troubles psychiques. En Île-de-France, en 2022, selon l'ARS, 51 communes en étaient dotées, dont Créteil, qui fait partie des villes pionnières en la matière. "Dès 2015, nous avons identifié dans le cadre d’un diagnostic l’urgence des besoins en santé mentale avec des personnes qui n’étaient plus prises en charge, faute de médecins psychiatres, et alors que des lits fermaient", explique Martine Garrigou-Gaucherand (PCF), adjointe chargée des questions de santé et ex-psychiatre. Réunions, formations en gestes de premiers secours en santé mentale, cafés psycho, promotion de la santé mentale, les actions développées y sont variées. Mais le cœur du dispositif repose sur la cellule des cas complexes, avec 57 cas signalés l'an dernier. Les Échos se penchent de leur côté sur la santé mentale en entreprise. Selon une enquête de Santé publique France, 16% des salariés montraient les signes d'un état dépressif en 2023 et 23% d'un état anxieux. Avec de lourdes conséquences pour l'entreprise, mais aussi le système de santé: 22% des arrêts longs sont liés à des raisons psychologiques. Libération s'inquiète de son côté de la détérioration de la santé mentale des jeunes. Ils étaient 29 % en détresse avant la pandémie, 43 % en 2021, selon l’Observatoire de la vie étudiante. Enfin, le Pr Lionel Collet, président de la HAS, a annoncé le lancementd’un programme dédié à la santé mentale et à la psychiatrie, avec un focus sur l’amélioration du parcours de soins des patients souffrant de troubles mentaux.
(Le Parisien, Les Échos, Libération – 10 octobre 2024; Le Quotidien du Médecin – 9 octobre 2024)