Thierry Beaudet défend les réseaux de soins pour réduire le reste à charge des patients

Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française, revient dans Les Echos sur la place des mutuelles dans la prise en charge des soins. Il s'interroge ainsi sur la promesse du président d'un reste à charge zéro sur les lunettes, les prothèses dentaires et auditives en 2022. "Il faudrait plutôt viser un objectif ambitieux, mais plus accessible de reste à charge 'maîtrisé'. Nous devrions y aller de manière progressive en ne visant pas toute la population, mais en se concentrant dans un premier temps sur des cibles prioritaires". Thierry Beaudet estime ensuite que les mutuelles pourraient prendre à charge davantage de remboursements. "Nous sommes prêts à prendre nos responsabilités, à condition que le reste à charge diminue. Nous avons déjà montré que nous en étions capables, avec les réseaux de soins". Un système qui rencontre cependant certaines oppositions: "je regrette le procès d'intention qui nous est parfois fait d'avoir créé ces réseaux pour baisser nos dépenses. Cela a au contraire été un facteur d'augmentation de nos prestations". Interrogé sur l'évolution des cotisations, Thierry Beaudet admet que les adhérents "voient tous leurs cotisations augmenter sur une longue période, du fait de l'augmentation des dépenses de santé. Ces dernières années, cette augmentation représente environ 400 millions d'euros par an de remboursements supplémentaires par les mutuelles. Or, en 2018, avant même de connaître tous les arbitrages du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018, nous allons subir de nouvelles dépenses". 

(Les Echos - 27 septembre 2017)