Thérapie génique : les industriels accélèrent leurs investissements
Le Figaro s'intéresse aux promesses de la thérapie génique, après le succès du Zolgensma® de Novartis (onasemnogene abeparvovec), traitement de l’amyotrophie spinale (SMA). Sanofi compte notamment une dizaine de produits de ce type en portefeuille, à différents stades de développement, portant sur des maladies rares ou neurodégénératives rares. Bayer s'est également renforcé dans le secteur, avec l'acquisition de l’américain Askbio, spécialiste des maladies neuromusculaires, comme la maladie de Parkinson, ou cardiaques. Le suisse Roche a, lui, bouclé le rachat il y a un an de la biotech américaine Spark Therapeutics qui lui a permis de prendre pied dans ce secteur. Les investissements sont importants, mais le secteur, naissant, est promis à une croissance rapide, avec des ventes qui devraient atteindre les 13 milliards de $ d’ici à 2024, selon les prévisions du Boston Consulting Group. Le cabinet attend dix produits sur le marché à cette échéance, contre cinq aujourd'hui. En tête du classement, le traitement du Généthon, développé par Sarepta Therapeutics, contre la myopathie de Duchenne, promis à 1,7 milliard de $ de revenus en 2024, suivi du Zolgensma® de Novartis, du Valrox® (valoctocogene roxaparvovec) de Biomarin contre l’hémophilie ou du Luxturna® (voretigene neparvovec) de Spark, commercialisé en France par Novartis, contre une maladie génétique rare de la rétine. Le pari n’en est pas moins risqué, la thérapie génique restant limitée à un certain nombre de maladies et avec des effets variables selon les patients.
(Le Figaro – 30 novembre 2020)