Quelle prise en charge de la maladie d'Alzheimer sans médicaments ?
Alors que les médicaments contre Alzheimer ne vont plus être remboursés, Le Figaro fait le point sur les "nombreuses techniques qui améliorent la qualité de vie du malade et de son entourage". Aux stades débutant et modéré de la maladie auxquels sont prescrits les médicaments, le but est de maintenir le plus longtemps possible les fonctions cognitives. "Il s'agit d'identifier les capacités cognitives indemnes pour les mobiliser. Cela passe notamment par les séances d'orthophonie", explique le professeur Marc Verny, neurologue et responsable du centre de gériatrie à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Les équipes spécialisées Alzheimer à domicile (ESAd), qui existent depuis 2009, interviennent également pour favoriser le maintien autonome le plus longtemps possible. Des structures d'accueil proposent également des ateliers de stimulation cognitive et d'autres approches, comme l'art-thérapie, la musicothérapie ou la réminiscence-thérapie qui consiste à mettre en lien la personne avec son histoire. Mais peu d'études existent encore sur l'efficacité de ces méthodes. "La méthodologie de ces essais est difficile à concevoir. Contrairement aux médicaments, il n'existe pas de placebo et il est impossible de mener des études en double aveugle", explique le professeur Olivier Saint-Jean, chef du service de gériatrie à l'Hôpital européen Georges Pompidou à Paris et expert de la HAS.
(Le Figaro - 18 juin 2018)