Pilule : enquête classée sans suite
L'enquête classée sans suite, mais les moyens de contraception changent. Le parquet de Paris a classé sans suite l'enquête autour des pilules de 3e génération, ces contraceptifs suspectés de générer des troubles artériels et veineux. Après quatre ans d'enquête, les magistrats précisent que leurs "investigations (...) n'ont pas permis de caractériser l'existence d'une infraction pénale" à l'encontre des laboratoires pharmaceutiques et de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Le parquet rappelle l'existence de risques connus, mais l'enquête ne permet pas, selon lui, "d'établir avec certitude un lien de causalité entre la prise du contraceptif et les pathologies présentées par les plaignantes". Ces dernières mettent notamment en exergue des cas d'embolies pulmonaires, de phlébites, voire pour certaines d'entre elles d'AVC. L'affaire, qui avait commencé en décembre 2012 avec la plainte d'une étudiante restée handicapée à 65% après un AVC imputable, selon elle, à la prise d'une de ces pilules, a cependant marqué de nombreuses femmes, qui ont décidé depuis d'arrêter la pilule, constate Le Monde, qui parle de "génération post-pilule". Les gynécologues confirment le phénomène. "La pilule, qui reste en France le numéro 1 des moyens de contraception, n'est peut-être plus la plus adaptée. Cette perte de prestige traverse tous les âges, à l'exception peut-être des jeunes adolescentes, les 16-17 ans. Mais dès qu'elles entrent à l'université, elles s'informent et discutent l'ordre établi", constate le docteur Elisabeth Paganelli, secrétaire générale du Syndicat national des gynécologues. (Le Figaro, Le Monde, Le Parisien - 19 septembre 2017)