Médicaments, vaccins, radiothérapie… l'innovation contre les cancers avance sur tous les fronts

La presse dresse un bilan très positif du dernier congrès de l'Asco, qui a réuni à Chicago près de 40.000 chercheurs. "L'oncologie reste la locomotive de l'innovation pharmaceutique", soulignent ainsi Les Echos, en mettant toutefois en garde l'Europe contre un risque de décrochage accéléré par la montée en puissance de la recherche chinoise. Pas moins de 74 présentations au congrès ont été réalisées par des chercheurs chinois, quand on en comptait moins d’une dizaine il y a cinq ans. Du côté des innovations, L'Usine Nouvelle retient en particulier des avancées prometteuses contre le cancer du sein, avec notamment les résultats du camizestrant d'AstraZeneca chez des patientes atteintes d’un cancer du sein HR+, et présentant une mutation du gène ESR1. Le laboratoire a également présenté de nouveaux résultats positifs de l'Enhertu® (trastuzumab deruxtecan), développé avec Daiichi Sankyo contre le cancer du sein métastatique avec une mutation génétique (HER2). Autre traitement prometteur, le vepdegestrant de Pfizer et Arvinas qui cible aussi le cancer du sein métastatique, avec mutation ESR1. Gilead avance de son côté contre le cancer du sein métastatique triple négatif avec le Troveldy® (sacituzumab govitecan), en association avec le Keytruda® (pembrolizumab). Cette combinaison a permis de réduire le risque de progression ou de décès de 35% par rapport à l’association Keytruda®-chimiothérapie. Le Figaro s'intéresse de son côté à la révolution annoncée des vaccins thérapeutiques. Le Pr Christophe Le Tourneau, chef du département des essais cliniques précoces à l’Institut Curie, a ainsi pu présenter les résultats de son essai de phase I sur l’efficacité d’un vaccin thérapeutique personnalisé en prévention du risque de rechute des cancers ORL. Sur les 16 patients vaccinés de façon optimale, aucun n’a rechuté, tandis que 3 cas de récidive ont été constatés dans l’autre groupe. Au-delà des médicaments, le congrès a aussi été l'occasion de mettre en avant les avancées de la radiothérapie, qui, en utilisant l'intelligence artificielle, limite considérablement sa toxicité pour les tissus sains. Enfin, côté diagnostic, la biopsie liquide continue d'avancer pour prédire les risques en amont. Les Echos citent les travaux prometteurs de Therapanacea, qui applique l'IA pour prédire, grâce à l'imagerie, si un cancer va être agressif ou non

(Le Figaro, Le Monde, Les Echos, Libération – 5 juin 2025; L'Usine Nouvelle – 4 juin 2025)