Les promesses des anticorps monoclonaux contre la Covid-19

Les anticorps monoclonaux, qui miment la réponse immunitaire et empêchent le coronavirus de pénétrer dans les cellules en se fixant sur la protéine Spike, s'imposent comme l'une des principales pistes de traitement de la Covid-19. Avec sa combinaison REGN-COV2 (casirivimab et de imdevimab), le laboratoire Regeneron entend aussi anticiper l'apparition de résistances. "Les virus mutent au fil du temps, donnant naissance à de nouveaux variants. Mais si on combine deux anticorps - ou davantage -, on limite le risque qu'une mutation rende le traitement inefficace", explique la société. Pour être efficaces, ces traitements doivent toutefois être utilisés dans les premiers stades de la maladie. Mais ils sont administrés en perfusion, ce qui suppose un environnement médical. Une contrainte qui tombe mal dans un contexte d'encombrement des hôpitaux, indiquent Les Échos, en soulignant le démarrage plutôt lent de ces traitements. Les ventes du REGN-COV2, autorisé en novembre dernier aux États-Unis, n'ont atteint que 186 millions de $ en 2020. Ce qui n'empêche toutefois pas le directeur scientifique de Regeneron, George Yancopoulos, de continuer à miser sur cette approche: "Outre les vies sauvées, les cocktails d'anticorps pourraient aussi pallier une éventuelle perte d‘efficacité des vaccins", explique-t-il. Eli Lilly, GSK ou AstraZeneca développent également des produits de ce type.

(Les Échos – 18 février 2021)