Les autorités veulent répondre aux inquiétudes sur le vaccin d'AstraZeneca

Une étude menée par l'université de Hambourg montre que s'il était possible de choisir son vaccin, seuls 2% des personnes interrogées opteraient pour celui d'AstraZeneca. À l'inverse, 33% d'entre eux choisiraient celui de Pfizer/BioNTech, et 5,8% celui de Moderna. Une méfiance qui touche notamment les soignants, qui sont en Europe parmi les premiers éligibles à ce vaccin. Avec le risque de ralentir la campagne de vaccination. Selon les chiffres du ministère de la Santé allemand, seules un peu plus de 90.000 doses du vaccin AstraZeneca ont été injectées, sur les 737.000 reçues. En Autriche, plusieurs centaines de membres du personnel médical effrayés par les effets secondaires ont annulé leurs rendez-vous de vaccination. Tandis qu'en France, deux semaines après le début de l'utilisation du vaccin AstraZeneca, 107.286 doses ont été administrées. Un chiffre "faible", a reconnu mardi le ministère de la Santé. Les autorités veulent désormais rattraper ce retard en répondant aux inquiétudes. Les résultats encourageants établis par des chercheurs écossais, qui montrent que le vaccin réduit les hospitalisations de 94%, ont fait le tour de l'Europe. Tandis que le risque  d'effets secondaires est remis dans son contexte. Ces syndromes pseudo-grippaux qui touchent certaines personnes vaccinées sont en effet "attendus et transitoires", rappelle l'ANSM. Les Échos soulignent d'ailleurs que les millions de Britanniques ayant reçu une dose de ce vaccin ne s'en sont pas particulièrement émus.

(Les Échos – 26 février 2021)