Le diabète, un frein au développement des pays pauvres
Organisée ce lundi 14 novembre, la Journée internationale du diabète permet de mieux comprendre l’évolution de cette maladie, qui touche un être humain sur dix dans le monde, selon la Fédération internationale du diabète (FID). Les populations pauvres, plus touchées par les changements d'alimentation et de mode de vie, en sont les premières victimes. Le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord et l’Asie du Sud-Est caracolent ainsi en tête des régions les plus touchées, et l’Algérie, la Chine ou le Mexique dépassent à présent, en termes de prévalence du diabète, le Royaume-Uni, la France et même les États-Unis, où, pourtant, l’obésité, l’un des principaux facteurs de la maladie, atteint des records. Si la progression de la maladie reste limitée, aucune réduction n’est envisagée par les projectionnistes. Les économistes prévoient, eux, une augmentation spectaculaire des coûts de santé liés au diabète puisqu’ils ont, à l’échelle du monde, déjà dépassé les prévisions établies pour 2040. En frôlant les 1.000 milliards de $, la facture est évidemment plus préoccupante pour les pays pauvres ou émergents, notamment en Afrique, mais aussi en Inde, le pays le plus touché au monde, note Le Journal du Dimanche. Autre défi à relever: le diagnostic de la maladie. Même dans un pays comme la France, où 3,5 millions de personnes sont traitées, environ 500.000 vivent avec la maladie sans le savoir. Cette journée est aussi l'occasion de faire le point sur la prise en charge des patients, qui progresse grâce à l'innovation. RFI cite la greffe d'îlots pancréatiques pour le diabète de type 1, qui permet aux patients de réguler leur taux de sucre de manière significative sans avoir à s'injecter quotidiennement de l'insuline.
(Le Parisien, RFI – 14 novembre 2022; Le Journal du Dimanche – 13 novembre 2022)