La mortalité liée au cancer du sein a été divisée par trois depuis 1993

Le Figaro note une nouvelle étude publiée dans le British Medical Journal, qui témoigne des progrès réalisés au cours des dernières décennies contre le cancer du sein. Ainsi, parmi les femmes ayant reçu un diagnostic de cancer du sein entre 1993 et 1999, le risque d’être décédées cinq ans plus tard s’élevait à 14,4%. Entre 2010 et 2015, les progrès ont fait chuter ce taux à 4,9%: il a donc été divisé par trois. "La plupart de ces femmes peuvent espérer survivre à long terme", constatent les auteurs de cette étude, qui porte sur 512.000 femmes. Thomas Bachelot, oncologue au centre Léon-Bérard de Lyon et président du groupe cancer du sein d’Unicancer (UCBG), met ces progrès en lien avec les innovations thérapeutiques venues compléter l’arsenal chirurgie-chimiothérapie-radiothérapie et le dépistage. Utilisée depuis les années 1990, l’hormonothérapie a notamment permis d’améliorer le pronostic des cancers exprimant des récepteurs hormonaux (80% des cancers du sein); dans le courant des années 2000, l’Herceptin® (trastuzumab) a fait de même sur les cancers HER2 positifs (15%). "C’est important pour les femmes concernées d’entendre ce message, car cela illustre les progrès réalisés tant dans la prise en charge thérapeutique que dans le diagnostic précoce via le dépistage. Le cancer du sein demeure néanmoins la première cause de mortalité par cancer en France et les efforts sont à poursuivre dans tous les domaines", indique la Dr Emmanuelle Mouret-Fourme, oncogénéticienne à l’institut Curie. D’autant que "l’incidence du cancer du sein continue d’augmenter de 0,6% chaque année en France, sans que l’on ait vraiment d’explication".

(Le Figaro – 19 juin 2023)