La HAS publie ses recommandations pour améliorer le diagnostic du TDAH
La Haute Autorité de santé (HAS) a livré lundi ses recommandations de bonnes pratiques pour améliorer le diagnostic et la prise en charge du trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDAH), chez l’enfant et l’adolescent. Attendues des soignants et des familles, elles impliquent une formation massive des médecins et une profonde réorganisation de l’offre de soins. "Il était temps de reconnaître le TDAH", salue Olivier Bonnot, professeur de pédopsychiatrie, qui a présidé le groupe de travail, en rappelant qu'"aujourd’hui, il faut un délai de quatre à six ans pour avoir un diagnostic". En effet, jusqu’ici, seules des recommandations de repérage à destination des médecins de premier recours existaient en France. Désormais, en cas de suspicion, "tout médecin formé au diagnostic et au traitement du TDAH peut poser le diagnostic", indique la HAS. L’objectif est de gagner du temps et éviter toute perte de chance au patient, alors que "le diagnostic formel de TDAH et à une prise en charge précoce est un enjeu majeur afin de ne pas conduire à une aggravation des conséquences psychologiques, scolaires, familiales et sociales chez l’enfant". Concernant l’accompagnement, la HAS recommande des interventions non médicamenteuses en première intention (psychoéducation, éducation thérapeutique ou accompagnement scolaire et pédagogique). "En complément, si besoin et selon la gravité du trouble, un traitement médicamenteux par méthylphénidate peut être prescrit", explique l'autorité. Elle dénonce en même temps les solutions "miracles", le plus souvent frauduleuses, qui se multiplient sur Internet.
(La Croix, Le Figaro, Le Monde, Libération – 24 septembre 2024)