La HAS détaille les utilisations possibles des tests sérologiques
Les tests sérologiques commencent à être déployés en France, rapporte Le Figaro. Celui du laboratoire Abbott notamment sera très bientôt disponible dans les laboratoires d’analyses médicales de ville. Commandé par le gouvernement fin mars, ce test, simple à réaliser avec une prise de sang, permet d'identifier la trace que le passage du virus a laissée sur le système immunitaire. Selon la HAS, il est toutefois impossible aujourd'hui d'adopter ces tests pour établir un "passeport immunitaire". Ils peuvent générer trop de faux résultats. Surtout, ils ne disent rien sur l’immunité des personnes qui ont contracté la maladie, selon l’état des connaissances scientifiques actuelles. "Il y a encore de nombreuses inconnues sur la réponse immunitaire au virus, connu seulement depuis quatre ou cinq mois", rappelle la Pr Corinne Le Guludec, présidente de la HAS. L'autorité de santé les recommande toutefois dans quelques cas, notamment pour confirmer des diagnostics, dans les cas graves après le début des symptômes. Les personnes n’ayant pas pu voir leur infection confirmée par manque de tests virologiques pourront aussi en bénéficier. D’autres indications pour le personnel soignant, dans les établissements publics et privés, et pour celui (soignant ou pas) des hébergements collectifs sont recommandées. Si aujourd'hui le test sérologique n’est pas destiné à faire un "dépistage de la population générale, son utilisation pourra évoluer", précise-t-on à la HAS. Ils seront notamment utilisés pour l’étude EpiCOV, afin d'étudier les données sérologiques de 200.000 personnes, pour connaître l’étendue de la pandémie en France
(Le Figaro, Les Echos – 4 mai 2020; Le Journal du Dimanche – 3 mai 2020)