La France est le troisième pays le plus innovant d'Europe contre le cancer
À quelques jours de la Journée mondiale contre le cancer du 4 février, l'Office européen des brevets (OEB) se penche dans une étude sur les quelque 140.000 demandes de brevets liées à la lutte contre le cancer déposées depuis les années 1970. Avec un premier constat: entre 2015 et 2021, l'innovation dans le domaine s'est nettement accélérée, avec une hausse de plus de 70% (soit près de 10% par an) du nombre de famille de brevets internationaux (ou FBI, des demandes qui couvrent le même contenu technique). Environ 13.000 FBI ont ainsi été déposées en 2021. "Cette croissance est due à l'accélération du développement de nouvelles technologies dans le domaine du traitement du cancer, telles que l'immunothérapie, la thérapie génique et les acides nucléiques non codants, mais aussi dans le domaine du diagnostic du cancer, en particulier des biopsies liquides, et de l'informatique de santé", précise l'OEB. En nombre de brevets demandés depuis 20 ans sur des traitements contre le cancer, la France se classe troisième en Europe, avec 5.078 FBI déposées de 2002 à 2021, derrière l'Allemagne (9.375 dépôts) et le Royaume-Uni (6.070), et septième au plan mondial. Sa recherche est portée par deux acteurs publics: l'Inserm et le CNRS, notent Les Échos. Sur 2017-2021, les contributions du privé tendent d'ailleurs à reculer. Pfizer et Bayer notamment, qui étaient les principaux déposants au début des années 2000, ne figurent plus dans le Top 10 mondial, dominé par l'université de Californie, le laboratoire Roche et l'Inserm. L'étude montre enfin que les thérapies géniques sont aujourd'hui au cœur de l'innovation, avec environ la moitié des FBI déposées.
(Les Échos, Maddyness – 1er février 2024)