L’Institut Pasteur s'équipe pour scruter les pathogènes dans l'air pendant les JO

L'Institut Pasteur va installer huit machines à aspirer l’air ambiant, pendant six semaines, dans des lieux publics à proximité des sites olympiques. "L’appareil va recueillir tous les micro-organismes qui pourraient circuler dans l’air, puis on sera en mesure de rechercher jusqu’à une cinquantaine de virus et de bactéries", explique au Parisien Jessica Vanhomwegen, responsable du pôle identification virale de l’unité de recherches et d’expertise "environnement et risques infectieux". Ces dispositifs, baptisés AerosolSense et fabriqués Thermo Fisher, sont déjà utilisés en Espagne et en Belgique, mais pas encore en France. Le système rappelle le suivi des eaux usées, dans lesquelles certains pathogènes, comme le Sras-CoV-2 sont traqués. "Mais l’air est potentiellement plus fiable, car les eaux usées contiennent beaucoup d’autres polluants. Et avec les nouveaux outils dont on dispose, on est capable d’aller jusqu’à l’identification du variant d’un agent pathogène", précise Jessica Vanhomwegen. À l'occasion des JO, les 27 membres de l'unité de l'Institut Pasteur se préparent à une activité intense. Si un cas d’une maladie très rare en France est suspecté, il sera ensuite envoyé à la Cellule d'intervention biologique d'urgence (Cibu), lancée en septembre 2002, qui devra le confirmer.

(Le Parisien – 28 juin 2024)