L'exécutif veut favoriser le télétravail pour freiner les arrêts maladie
Le Premier ministre a évoqué hier la piste du télétravail pour favoriser la reprise des salariés absents pour raisons de santé. Il s'agit de l'une des propositions de la mission Bérard-Seiller-Oustric, qui doit permettre de réduire de 200 millions d'€ le coût des indemnités journalières, sur une enveloppe totale de 7 milliards en 2017. Le recours au télétravail permettrait de renoncer directement à l'arrêt de travail, procurant ainsi d'importantes économies à la fois pour la Sécurité sociale, qui indemnise les arrêts à 50% du salaire brut dès le quatrième jour, et pour les employeurs. L'objectif est également de lutter contre les arrêts longue durée, alors que la mission met en avant le risque de désinsertion professionnelle pour les malades qui restent trop longtemps éloignés: "Il est établi qu'un salarié arrêté plus de six mois perd 50% de chances de retrouver un jour son travail, voire un travail, et ses chances s'amenuisent très rapidement au fil du temps", écrit-elle, avant d'appeler à "une mobilisation générale et rapide des acteurs du système" pour "permettre un retour plus rapide au travail". La mission, qui doit rendre son rapport final en décembre, propose par ailleurs de faire converger le délai de carence entre le secteur public et privé à deux ou trois jours, ou bien de le supprimer pour tous.
(Le Parisien, Les Echos - 15 novembre 2018; Le Figaro - 14 novembre 2018)