IQVIA démontre dans une étude pour LaJaPF les impacts positifs de l'IA en médecine
Dans une étude réalisée pour l’association des laboratoires japonais en France (LaJaPF), IQVIA passe en revue les impacts de l'intelligence artificielle en santé, en s'appuyant sur quatre applications: Moovcare, Annotate, OphtAI et Calyps Saniia. Ses conclusions sont sans appel: oui, l’intelligence artificielle permet "d’améliorer le diagnostic, le vécu des patients, la qualité des soins et de dégager un bénéfice économique", note Stéphane Sclison, responsable du projet pour IQVIA. Annotate, logiciel de contourage des tissus avant une radiothérapie, permettrait par exemple "de diminuer les erreurs, avec une marge de progression de 10 à 30% par rapport au traçage classique avant une radiothérapie, c’est considérable". Les économies sont aussi au rendez-vous avec une application comme Calyps Saniia, qui gère les flux des patients aux urgences, et pourrait réduire les coûts de 1,3 milliard d'€ par an sur les hospitalisations à travers une utilisation élargie (par 44% des hôpitaux), ajoute Le Quotidien du Médecin. Patrick Errard, président de LaJaPF, voit ainsi dans l'IA une ubérisation "vertueuse" de la médecine. "Avec l’intelligence artificielle, des actes médicaux pourront être déplacés vers des personnes qui ne sont pas des professionnelles de santé", suggère-t-il, tout en rassurant: "Le médecin peut y voir un danger, moi au contraire je pense que c’est un avantage: lui redonner du temps utile auprès du malade." Derrière cette étude, les intervenants ne cachent pas un "enjeu politique" à l'approche de la présidentielle. "Les politiques vont devoir s’interroger sur comment intégrer ces évolutions numériques dans notre système de soins", insiste Patrick Errard.
(Le Quotidien du Médecin – 2 décembre 2021)