Comment Leo Pharma se tourne vers les médicaments biologiques
L'Usine Nouvelle analyse les évolutions du laboratoire danois Leo Pharma, qui a enregistré 1,43 milliard d'€ de chiffre d'affaires en 2022. "La dermatologie représente environ 75% de notre activité. C'est un segment encore délaissé par les grands laboratoires, alors qu'il s'agit pourtant d'une aire thérapeutique en forte croissance", constate Christophe Bourdon, à la tête du groupe depuis janvier 2022. Une spécialisation appelée à s'accélérer. "Suivant les différentes analyses, le marché de la dermatologie pourrait progresser de 10 à 15%, ces prochaines années. Il existe encore environ 2.000 pathologies dermatologiques pour lesquelles persistent encore de nombreux besoins insatisfaits. C'est le cas avec la dermatite atopique et le psoriasis, par exemple", commente Christophe Bourdon. Leo Pharma a ainsi pris la voie de la biologie avec l'Adtralza® (tralokinumab), récemment approuvé contre la dermatite atopique. "Les produits biologiques ont changé la donne. Il faut aller là où sont les opportunités et faire la différence pour les patients. Nous ne pouvions pas rester sur le topique indéfiniment, nous devions prendre ce virage biologique" , constate le PDG. Un changement de cap qui entraîne le groupe vers de nouvelles collaborations. "C'est notre modèle, comme nous n'avons pas les ressources en interne, nous préférons externaliser notre R&D en ce qui concerne les produits biologiques. Mais nous devons toutefois être capables d'identifier les molécules les plus intéressantes, avec un focus des molécules first-in-class et best-in-class. Aujourd'hui, notre R&D passe par plus de partenariats, notamment avec des biotechs américaines."
(L'Usine Nouvelle – 3 juin 2023)