Brexit : les patients britanniques les plus inquiets font des stocks de médicaments
Le discours anxiogène autour du Brexit inquiète les patients britanniques. Le Monde cite l'exemple de Maggie Evans, 67 ans, atteint d'un diabète de type 1. Ses médicaments sont produits en France. "Je me suis rendu compte que ma vie dépend d'un pays à qui on a dit: 'Merci mais on va se débrouiller tout seuls'", explique-t-elle, en déplorant le manque d'information claire sur le sujet. Elle a lu les mises en garde de l'Agence de régulation des médicaments, qui s'alarmait fin juillet du risque d'un "no deal" pour les quelque 3,7 millions de citoyens prenant de l'insuline. Le Royaume-Uni "importe chaque goutte" du traitement, rappelait l'institution: "Nous ne pourrons pas subitement en produire". Depuis, Maggie Evans écume les médecins de la ville, fait parfois jusqu'à une heure et demie de train, pour récupérer des prescriptions. Dans un petit réfrigérateur d'appoint, acheté pour l'occasion dans un "charity shop", elle cache son "trésor de guerre": dix-sept boîtes d'Humalog® (insuline lispro), huit de Glucagen® (glucagon). "Avec ça, j'ai un peu de quoi voir venir", indique la sexagénaire.
(Le Monde - 15 novembre 2018)