Bpifrance devrait participer au rachat de la filiale de Sanofi, Opella

Les fonds Français PAI et Américain CD&R ont remis hier leurs offres de rachat pour Opella, la filiale santé grand public de Sanofi. Selon BFM, CD&R est en pole position, grâce notamment à son fonds de 26 milliards, quatre fois supérieur à celui de PAI (7 milliards d’€). "CD&R a une petite avance. Mais il n’est pas favori pour autant", indique un proche de Sanofi, en rappelant que le groupe pharmaceutique veut tenir les enchères jusqu’au bout. Conscient de son "handicap" d’être américain, CD&R multiplie en outre les gestes d’ouverture, laissant par exemple le choix à Sanofi de conserver 40%, 45% ou 49% d’Opella à ses côtés. Il est aussi prêt à discuter des droits de gouvernance que le groupe gardera au conseil d’administration. PAI, qui joue la carte française, met en garde, de son côté, sur le risque de "réductions de coûts massives" de l'offre de son concurrent. Il propose à Sanofi une sorte de "joint-venture" dont il détiendrait 51% pour que le groupe français "récupère le maximum de valeur" lors de la revente d’Opella. Toujours selon BFM, Bpifrance pourrait par ailleurs investir jusqu'à 150 millions d'€ dans Opella, mais seulement dans un second temps. "On se prépare à se mettre avec celui qui sera retenu par Sanofi", confirme son directeur général, Nicolas Dufourcq. Interrogé par Reuters, le directeur général de Sanofi, Paul Hudson, rappelle enfin qu'aucune décision n'est prise à ce stade et que l'option d'une introduction en Bourse est toujours ouverte. Paul Hudson estime que la création de valeur serait plus importante si l'entreprise était indépendante et davantage axée sur le secteur de la santé grand public.

(BFM, La Tribune – 23 septembre 2024)