Aux États-Unis, une élection lourde de conséquences sur la santé

Quelque 244 millions d'Américains étaient appelés aux urnes, mardi, pour élire le nouveau locataire de la Maison-Blanche, au terme d'une campagne vertigineuse. Selon les résultats, en cours de publication, Donald Trump fait la course en tête avec 267 grands électeurs, sur une majorité de 270, contre 214 pour Kamala Harris et plusieurs journaux américains ont déjà annoncé sa victoire. Les républicains ont en outre obtenu la majorité au Sénat grâce à leur victoire en Virginie-Occidentale et dans l'Ohio, garantissant au parti de contrôler au moins l'une des deux chambres du Congrès l'an prochain. Aucun des deux partis n'a en revanche, à ce stade, un avantage clair dans la bataille pour la Chambre des représentants. Par ailleurs, une proposition destinée à amender la Constitution de l'État de Floride pour y inscrire la garantie du droit à l'avortement semble avoir été rejetée par les électeurs. D'après Edison Research, après dépouillement de 87% des votes, 57% des Floridiens se sont prononcés en faveur de la protection constitutionnelle du droit à l'avortement - un pourcentage insuffisant alors que le seuil est fixé à 60%. Courrier International rapporte de son côté l'inquiétude des pays africains face à une potentielle victoire de Donald Trump, qui pourrait limiter les financements américains à la santé procréative dans le continent. Selon une étude du PNAS, la position de Donald Trump, lors de son mandat de 2017 à 2021, sur ces questions a déjà entraîné environ 108.000 décès maternels et infantiles et 360.000 nouvelles infections par le VIH. Principalement en raison de la baisse de la qualité des soins médicaux. Certains pays sont en première ligne, comme Madagascar, dont la planification familiale dépend à 90% de l'aide américaine.

(Le Monde – 6 novembre 2024; Courrier International – 5 novembre 2024)