Agnès Buzyn tire un bilan positif de l'obligation vaccinale

La ministre de la Santé a dressé hier, à quelques jours du coup d'envoi de la Semaine européenne de la vaccination, un état des lieux positif de l'extension de l'obligation vaccinale. Selon les données fournies par Santé publique France, la part de nourrissons ayant reçu un vaccin hexavalent (diphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche, Haemophilus influenzae de type b et hépatite B) est passée de 93,1% à 98,6% entre le premier semestre 2017 et 2018. La progression est particulièrement marquée dans les régions Occitanie (+8,9%), PACA (+8,7%) et Auvergne-Rhône-Alpes (+8,4%). "A chaque point de couverture vaccinale gagnée, ce sont autant de drames évités dans les familles", a déclaré Agnès Buzyn. La hausse la plus spectaculaire concerne le vaccin contre le méningocoque C, pour lequel la couverture est passée de 39% en 2017 à 75% en 2018. Le taux de vaccination contre l'hépatite B a, lui, progressé de 5 points par rapport à 2017 pour frôler les 98%. Un "résultat qui permet d'envisager à terme le contrôle de cette infection", se félicite le Pr Alain Fischer, spécialiste en immunologie pédiatrique. Concernant la rougeole, 87,2% des enfants d'un an ont été vaccinés en 2018. Un taux encore insuffisant: au moins 95% de la population doit avoir reçu les deux doses pour éliminer le risque d'épidémie. Sur le vaccin contre les papillomavirus enfin, qui prévient notamment le cancer du col de l'utérus, la ministre de la Santé souhaite accentuer les efforts. "Il s'agit du seul cancer que nous pourrions totalement éradiquer. Les données montrent une progression de la vaccination, mais nous sommes encore très loin du but." En 2018, seules 29,4 % des jeunes filles âgées de 15 ans ont reçu une première dose.

(La Croix, Le Figaro, Les Echos - 19 avril 2019; Le Quotidien du Médecin - 18 avril 2019)