Une étude souligne les effets secondaires de l'IVG médicamenteuse
Jusqu'alors très peu évaluée, la douleur physique et psychique liée à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse a fait l'objet d'une étude de l'Inserm, soutenue par la Fondation de l'Avenir (issue de la Mutualité française) et le centre Clotilde Vautier à Nantes, dont les résultats ont été dévoilés ce vendredi 18 novembre. Selon les résultats de ces travaux, 27% des 453 femmes interrogées affirment avoir ressenti des douleurs très fortes au 3e jour. Elles sont équivalentes ou supérieures à 8 sur une échelle de dix. Cette journée est celle du pic de la douleur, avec une note moyenne de 4,7 sur 10, contre environ 2 les autres jours. Cette variation n'est pas due au hasard. C'est également le jour où le deuxième médicament est administré. Il déclenche les contractions et l'expulsion. "C'est constamment le jour le plus douloureux, même si sur les 5 jours étudiés, les douleurs restent présentes", explique à Pourquoi Docteur Philippe David, gynécologue-obstétricien au centre IVG Clotilde-Vautier. D'après les chercheurs, de nombreuses femmes auraient souhaité "être davantage informées" sur ces effets, peu étudiés jusqu'ici.