Truvada®: des interrogations demeurent avant son utilisation en prévention du VIH
La recommandation temporaire d'utilisation (RTU) du Truvada® (emtricitabine et fumarate de ténofovir disoproxil) en prophylaxie pré-exposition au VIH arrive à échéance le 1er mars. Le traitement sera alors accessible plus largement aux personnes exposées à un haut risque d'infection par voie sexuelle. Mais certaines questions restent en suspens, constate Pourquoi Docteur. D'abord sur la prise en charge du traitement. Le Truvada®, qui dispose d'un service médical rendu (SMR) "important" devrait être remboursé en prévention à 65% par l'Assurance-maladie, alors qu'il est pris en charge à 100% pour les patients atteints de VIH, dans le cadre du régime ALD (affections longue durée). Le ministère de la Santé pourrait toutefois décider d'appliquer une prise en charge intégrale, comme c'est le cas dans la RTU. Une décision qui dépendra certainement du prix du traitement. Les négociations sont toujours en cours et s'avèrent complexes, d'autant que le nombre de personnes qui pourraient prendre du Truvada® en prévention du VIH est potentiellement élevé. En cas de désaccord, Gilead, le fabricant du médicament, pourrait suspendre son projet de commercialisation en France ou fixer son propre prix sans prétendre à un remboursement, les patients devront alors payer de leur poche.