Tests : la quantité avant la qualité ?

Olivier Véran a annoncé "l’achat de millions de tests en France et à l’étranger".Un casse-tête, alors que la plupart des sites de recherche et de fabrication de tests et des principes actifs afférents sont situés en Asie. La Chine compte 105 entreprises, mais seules 13 ont été officiellement validées par les autorités, souligne Le Journal du Dimanche. D'où les problèmes de qualité rapportés dans certains pays européens. En Espagne notamment, des kits censés être fiables à 80%, envoyés par la société chinoise Bioeasy, n’auraient détecté que 30% des malades. En France aussi, les professionnels de la santé s'inquiètent. La Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) et le Syndicat national des médecins biologistes (SNMB) s'inquiètent de voir arriver des tests sérologiques du coronavirus insuffisamment contrôlés. "Le marquage CE n’est en aucun cas un gage de qualité" puisqu’il n’est "que déclaratif", rappellent-ils. Il faudrait donc les faire valider "par les instances scientifiques françaises, dont la Haute Autorité de santé et les centres nationaux de référence". Tout en augmentant la production française. L'entreprise bretonne NG Biotech, qui vient de faire valider un test en 15 minutes, cherche ainsi à ouvrir très rapidement un second site de production, en renfort de son usine de Guipry (Ille-et-Vilaine).

(Le Journal du Dimanche – 19 avril 2020)