Quelles ambitions en santé pour le nouveau Premier ministre Gabriel Attal ?

En attendant la nomination du nouveau gouvernement, qui ne devrait pas être connu avant vendredi après-midi, Le Quotidien du Médecin brosse le portrait du nouveau Premier ministre Gabriel Attal et de ses engagements en santé. Ancien conseiller de la ministre de la Santé Marisol Touraine (2012-2017), puis macroniste de la première heure, déjà plusieurs fois ministre, il a défendu, en tant que porte-parole du gouvernement, la gestion politique de la pandémie en s'attaquant aux antivax. "Qui gâche la vie de nos soignants qui depuis deux ans sont sous l’eau dans nos services de réanimation pour sauver des patients qui aujourd’hui sont essentiellement non-vaccinés ? Ce sont ceux qui s’opposent aux vaccins !", lâche-t-il à l’issue du conseil des ministres en janvier 2022.Ensuite ministre délégué chargé des Comptes publics, il défend la taxe "lapins" contre les patients indélicats, avant de viser, en mai 2023, les professionnels de santé peu scrupuleux, dans le cadre de la présentation d’un vaste plan sur la fraude sociale. "La fraude aux prestations de santé est la deuxième en termes de montants. Je veux qu'on lève un tabou: dans 70% des cas, la fraude est à l'initiative d'un professionnel de santé, par surfacturation, ou facturation d'actes fictifs", indiquait-il au Parisien. Lors de son discours de passation de pouvoir mardi, le nouveau Premier ministre a d’ailleurs eu un premier mot pour les blouses blanches, dans le cadre du "renforcement des services publics et en premier lieu la santé et l’hôpital". Ainsi, pour le Dr Pigement, Gabriel Attal aura bel et bien une ambition sur la santé, car "il connaît bien le secteur puisqu’il a quand même passé cinq ans en première ligne à Ségur".

(Le Parisien – 10 janvier 2024; Le Quotidien du Médecin – 9 janvier 2024)