Plan santé : des mesures bien accueillies

Le Monde salue dans son édito le plan santé présenté hier par Emmanuel Macron. "En faisant de l'accès aux soins 'la priorité des priorités', en luttant contre les déserts médicaux, en plaçant le patient au centre du système, en supprimant le numerus clausus pour former plus de médecins, en privilégiant la prévention et la qualité des soins de proximité, le plan affiche des intentions salutaires", souligne le journal. Le Point retient également plusieurs pistes prometteuses, autour d'un "diagnostic bien posé". Dans Les Echos, Mickael Benzaqui, conseiller médical de la Fédération nationale des établissements d'hospitalisation à domicile, juge également le plan prometteur. "Emmanuel Macron a dévoilé sa vision de notre système de santé, avec une 'punchline' claire: 'Prendre soin de chacun'. Si d'aucuns le pensaient libéral sur tous les sujets, le président a pris le contre-pied en réaffirmant la place de l'Etat sur les questions de santé, louant par la même occasion le jacobinisme de notre modèle", se félicite le médecin de santé publique. Les jeunes médecins applaudissent également certaines mesures du plan, comme la suppression du numerus clausus et la création d'une nouvelle fonction d'assistants médicaux pour épauler les libéraux regroupés. L'Intersyndicale nationale des internes (ISNI) veut croire que cette mesure "sur le modèle des assistants dentaires" permettra de recentrer le médecin sur la plus-value de ses compétences médicales, note Le Quotidien du Médecin. Les infirmiers en revanche se sentent oubliés dans ces réformes. "Toutes les mesures ou presque concernent les médecins : leur formation, leur implantation, leur rémunération, etc. Ce n'est pas un 'plan santé', c'est un 'plan médecins'", déplore Thierry Amouroux, porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers.

(Le Monde, Les Echos - 20 septembre 2018; Challenges, Le Point, Le Quotidien du Médecin - 19 septembre 2018)