"Ne diabolisons pas la pilule"
Un collectif, composé notamment de Nathalie Bajos, directrice de recherche à l'Inserm, et de Caroline Rebhi et Véronique Séhier, présidentes du Planning familial, met en garde dans Le Monde contre la stigmatisation de la pilule en France. Elle s'interroge notamment sur la sortie, ce mois-ci, du livre de Sabrina Debusquat, J'arrête la pilule (ed. Les liens qui libèrent), qui évoque les "dangers" de la contraception hormonale, et plus particulièrement de la pilule. "Il faut bien sûr se réjouir que des femmes se réapproprient une parole sur leur santé sexuelle et reproductive", indique le collectif, "mais non, la pilule ne tue pas 'plus de femmes que les violences conjugales', comme l'affirme l'auteure de ce livre". Les auteurs de l'article estiment ainsi que "diaboliser la pilule, c'est réduire de facto le choix offert aux femmes" et appellent en même temps les prescripteurs à mieux prendre en compte la satisfaction des usagères et l'adéquation de cette méthode avec leurs préférences et leurs contraintes. "Au lieu de condamner la pilule, une méthode qui, faut-il le rappeler, semble convenir à beaucoup de femmes, c'est leur parole qu'il serait juste de considérer dans toute sa diversité et sa complexité, que celle-ci soit favorable ou non à la contraception hormonale".
(Le Monde - 27 septembre 2017)