Macron président, ce qui doit désormais changer dans la santé

Au lendemain de l'élection présidentielle, la presse revient sur les promesses d'Emmanuel Macron. Concernant la santé, l'ancien banquier d'affaires, dont les deux parents sont médecins, promet une "révolution" de la prévention, y compris en adaptant la rémunération des praticiens. "Il vaut mieux investir un euro aujourd'hui dans le préventif que cinq euros demain dans le curatif", a-t-il justifié au Quotidien du Médecin. Emmanuel Macron compte sur la création d'un service sanitaire de trois mois pour 40.000 étudiants en santé dans les écoles et les entreprises pour y faire de la prévention, du dépistage et de la sensibilisation. Il poursuivra également la diversification des modes de paiement en médecine libérale et entend "déverrouiller" la télémédecine (très peu d'actes sont rémunérés comme tels). Concernant l'organisation des soins de premier recours, la priorité doit être donnée au maisons de santé, qu'il souhaiter doubler en cinq ans, soit 1.000 structures supplémentaires. Autre objectif plusieurs fois martelé: mieux articuler la médecine libérale et l'hôpital. Côté finances, des économies de 15 milliards d'€ sur l'Assurance-maladie sont attendues en cinq ans, soit un rythme proche de celui actuellement observé. 5 milliards d'€ seront investis pour moderniser l'hôpital, soutenir les innovations en ville et rattraper le retard français sur les systèmes d'information. Il devrait s'engager sur un objectif national de dépenses maladie (ONDAM) pluriannuel de 2,3% par an, ce qui est relativement souple au regard des années passées (autour de 2%). Du côté enfin de son équipe santé, on retrouve pour l'instant l'immunologue et spécialiste du SIDA Jean-Louis Touraine, l'ex-patron de la FHF Claude Evin, le Pr Jérôme Salomon, et l'ex-député socialiste Olivier Véran, qui s'est imposé comme l'expert le plus influent. (Le Quotidien du Pharmacien, Les Echos - 9 mai 2017; Pourquoi Docteur - 8 mai 2017; Le Quotidien du Médecin - 7 mai 2017)