Londres restreint les exportations de certains médicaments importants

Le ministère de la Santé britannique a décidé d'interdire 24 médicaments importants de revente en gros à l'étranger pour se prémunir d'éventuelles pénuries. Sont concernés 19 thérapies hormonales de substitution, des auto-injecteurs d'adrénaline et des vaccins contre l'hépatite B. Les sociétés titulaires de licences de revente en gros et faisant ce type d'exportation dite "parallèle" sur des médicaments interdits feront face à des sanctions, dit le ministère, précisent Les Echos. Selon Londres, ces restrictions ne sont pas liées au Brexit, mais aux résultats d'une enquête menée auprès de pharmaciens locaux, qui a révélé une pénurie de tous les principaux types de médicaments au cours des six derniers mois. La décision a toutefois été saluée par l'Association of the British Pharmaceutical Industry (ABPI), qui y voit de son côté une réponse à l'un des défis d'un Brexit sans accord. Une telle situation pourrait en effet inciter certains grossistes à profiter de la baisse de la livre pour encaisser les profits d'une revente de ces médicaments à l'étranger. En attendant, les préparatifs à un tel scénario peinent à s'accélérer. Le Bureau de l'audit national (NAO) a fait savoir récemment qu'au 20 septembre, 72% des lignes de produits pharmaceutiques comptaient bien six semaines de stocks, contre 91% mi-février, avant l'échéance précédente d'une sortie possible de l'Union le 29 mars dernier... 

(Les Echos - 7 octobre 2019)