Loi santé: les professionnels regrettent le manque de concertation

Le texte Ma santé 2022 est présenté mercredi en Conseil des ministres par Agnès Buzyn. Il veut réformer, en profondeur, un système à bout de souffle. Le projet prévoit notamment la fin du numerus clausus pour les étudiants en médecine, la création de 4.000 postes d'assistants médicaux afin de libérer du temps de soins pour les médecins ou encore la création d'hôpitaux de proximité, rappelle Le Figaro. Un projet globalement salué par les professionnels de santé. Patrick Bouet, président du Conseil national de l'ordre des médecins, estime que "le gouvernement a compris les problèmes du système de santé, devenus urgents, et ce projet de loi va dans le bon sens". Il regrette toutefois une "loi écrite dans l'urgence", qui "reste très floue". Dans le JDD, François Baroin, présidents de l'Association des maires de France (AMF), Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France (ADF), Hervé Morin, président de l'Association des Régions de France (ARF), Frédéric Valletoux, président de la Fédération hospitalière de France (FHF), regrettent également une loi qui ne répond que partiellement à la réforme annoncée par le Président. "Prenant acte d'une concertation insuffisante en amont, les associations des collectivités territoriales et de l'hospitalisation publique s'unissent pour faire entendre une parole forte et ambitieuse auprès du gouvernement." Ils réclament des mesures ambitieuses "pour affirmer une lutte volontariste contre les 'déserts médicaux' et une démarche en faveur d'une médecine de proximité pour la garantie d'accès à des soins de qualité pour tous."

(Le Figaro - 11 février 2019; Le Journal du Dimanche - 10 février 2019)