Les pharmaciens sont toujours moins nombreux, mais aussi plus jeunes

Dans son observatoire démographique annuel publié hier, l'Ordre des pharmaciens note une poursuite des fermetures d'officines, avec, l'année dernière, 193 établissements qui ont fermé leurs portes. Ainsi, la France a perdu près de 1.400 officines en dix ans et en compte aujourd'hui quelque 21.000. Mais, pour la première fois l'an passé, les fermetures d'officines ont été en majorité "actives", c'est-à-dire liées à une cession de clientèle (28% des cas) ou à des rapprochements (29%). "Il y a une nette tendance au regroupement des officines, en particulier dans les centres-villes où les contraintes économiques, notamment les loyers, sont plus lourdes", explique au Figaro Carine Wolf-Thal, directrice générale de l'ordre des pharmaciens. Les officines qui se regroupent cherchent à optimiser leurs moyens, à améliorer leurs conditions d'exercice, à offrir plus de services et à se doter de meilleurs locaux. L'Ordre constate également un renouvellement générationnel. Depuis 2016, la proportion des moins de 33 ans est devenue prépondérante parmi les pharmaciens, à 16% des 74.000 inscrits à l'Ordre. La transition devrait se poursuivre dans les prochaines années. En termes d'effectifs, les 58-62 ans arrivent juste derrière les jeunes diplômés. Enfin, de plus en plus d'officines rejoignent un groupement (centrales d'achat ou de référencement) tout en restant indépendantes. Plus d'une pharmacie sur deux fait aujourd'hui partie d'un groupement, selon l'Ordre. Mais elles ne seraient qu'un tiers à être passées sous enseigne.

(Le Figaro, Les Echos - 6 juin 2018; Le Quotidien du Pharmacien - 5 juin 2018)