Les pharmaciens relancent le débat sur la vaccination
La présidente de l'Ordre national des pharmaciens Isabelle Adenot a de nouveau plaidé pour que les pharmacies d'officines puissent vacciner "sous certaines conditions". Le médecin resterait "celui qui prescrit la vaccination", et les pharmaciens ne seraient habilités qu'à vacciner "des adultes" pour "des rappels", a-t-elle précisé à l'occasion de la publication de la 9e édition des Cahiers de l'Ordre national des pharmaciens. Sur le modèle de plusieurs pays, comme le Royaume-Uni, le Portugal ou encore les Etats-Unis, les pharmaciens volontaires seraient obligés de se former et de disposer d'un espace dédié au sein de l'officine. Un nouveau service qui pourrait améliorer la couverture vaccinale en France. "Les Français ne se vaccinent pas assez", a rappelé Isabelle Adenot, chiffres à l'appui: près de 20% des 15 à 75 ans estiment ne pas être à jour de leur vaccin, et seuls 46% des plus de 65 ans étaient vaccinés contre la grippe lors de la saison 2014-2015, loin des 75% minimum visés par l'Organisation mondiale de la santé. La possibilité de vacciner les patients permettrait par ailleurs d'améliorer la santé économique des officines. La présidente de l'Ordre a également annoncé le déploiement en septembre du volet vaccination du dossier pharmaceutique (DP), ouvert par quelque "35 millions de Français". Les données concernant les vaccins délivrés pourront désormais y rester 21 ans, contre 4 mois pour les médicaments (hors biosimilaires).