Les pharmaciens demandent la généralisation de la vaccination à l'officine
Satisfaits de l'expérience menée depuis octobre 2017 dans deux régions et ciblant les personnes âgées et la grippe, les pharmaciens ont demandé vendredi à la ministre de la Santé de généraliser la vaccination en officine. "Les statistiques montrent que nous ne nous sommes pas substitués aux médecins, mais que nous avons facilité l'accès des patients", plaide Gilles Bonnefond, président du syndicat professionnel Uspo. Le nombre de vaccinés a en effet régressé sur la majeure partie du territoire pendant la campagne 2017. Mais il a progressé massivement en Auvergne-Rhône-Alpes, où 59% des officines participaient à l'expérimentation, ainsi qu'en Nouvelle-Aquitaine, où ce taux est de 49%. "Nous demandons à étendre l'expérience à tous les Français à partir de 15 ans, pour toucher ceux qui n'ont jamais été vaccinés parce qu'ils n'entrent même pas dans les cabinets médicaux", ajoute Gilles Bonnefond, qui plaide également pour une simplification de la procédure. La généralisation du dossier médical partagé permettrait notamment de supprimer le système de bon de l'Assurance-maladie, qui donne droit à un remboursement. Par ailleurs, la vaccination s'intègre particulièrement dans la rénovation des missions des officines. Tarifée 4 € pièce, l'acte ne va pas doper la marge des pharmaciens, mais il assure un repositionnement de leur métier vers la prévention. Reste toutefois à convaincre les infirmiers et les médecins de partager la vaccination.
(Les Echos - 19 mars 2018)