Les pénuries de médicaments bouleversent le quotidien des patients
Le Parisien témoigne de l'impact concret des pénuries de médicaments sur certains patients. Le journal cite l'exemple de Maxime, 15 ans, malade de la mucoviscidose, qui doit prendre quotidiennement des cachets et des injections, de plus en plus difficiles à trouver. Trois de ses médicaments manquent en effet à l’appel dans de nombreuses pharmacies. "Ça nous pourrit la vie", déplore sa mère, Amélie, obligée de parcourir différentes pharmacies pour compléter chaque ordonnance. Il y a quelques semaines, l’endocrinologue de son garçon a convoqué une réunion d’urgence pour mettre en place un traitement de substitution, le Genotonorm® (somatropine), face au risque de rupture de la Norditropine® (somatropine). "Ce sont des hormones de croissance. La muco plus un kyste que j’ai eu au cerveau font que j’ai des difficultés à grandir naturellement", explique Maxime. Autre médicament essentiel de la mucoviscidose, l'anti-inflammatoire Célestène® (bétaméthasone), classé en "tension d’approvisionnement" par l’ANSM. Alors que la commission d’enquête du Sénat mène ses auditions sur les pénuries, le ministère de la Santé promet une feuille de route à l’été. Des mesures spécifiques sont prévues (établissement de stocks, relocation de la production), mais, en attendant, "on ne voit pas grand-chose venir", déplore Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement de l’AP-HP.
(Le Parisien – 22 mars 2023)