Les Français redoutent la contrefaçon de médicaments

Près des deux tiers des Français se disent "très inquiets" et 23% "un peu inquiets" de "la vente de faux médicaments contrefaits", selon un sondage Ipsos, commandé par la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique, organisation patronale de sept grossistes en médicaments français. C'est plus que "la vente de médicaments sur Internet" (48% très inquiets, 37% un peu), "le retrait incomplet de médicaments dont la vente a été suspendue" (40% très inquiets, 43% un peu) ou "les ruptures de certains médicaments dans les pharmacies" (28% très inquiets, 51% un peu). La fermeture des pharmacies dans les territoires ruraux est également un sujet de préoccupation. Ces chiffres sont l'occasion pour les grossistes de rappeler la situation économique difficile de la profession. "La rémunération moyenne par boîte de médicament ne couvre plus les coûts des répartiteurs pharmaceutiques", écrit la Chambre syndicale, qui invoque des mesures des pouvoirs publics qui lui ont été défavorables, et la stagnation du marché. "Si nous ne pouvons plus faire notre métier, remplir notre mission de service public, les conséquences seront immédiates. Et la lutte contre la contrefaçon, c'est une de celles que nous revendiquons", ajoute le délégué général de la Chambre, Emmanuel Déchin.

(Sciences & Avenir - 29 mars 2018)