Les anticorps , une solution prometteuse, mais complexe contre la Covid-19

Quelques 70 traitements de la Covid-19 à base d'anticorps sont à l'étude et plusieurs essais cliniques sont menés. Eli Lilly, associé à la biotech canadienne AbCellera et le National Institute of Health (l'Inserm américain), est parmi les plus avancés, avec le lancement à la mi-août d'un essai de phase III sur 1.000 personnes. Regeneron, associé à Roche, a lancé les essais d'une combinaison de deux anticorps sur plus de 2.500 personnes. AstraZeneca aussi a lancé en août une étude de phase I, appuyée par un investissement du gouvernement américain. Ces anticorps de laboratoire sont conçus en copiant les anticorps naturels prélevés chez des malades guéris qui semblent avoir le meilleur pouvoir neutralisant. Ils sont donnés aux personnes qui viennent d'être contaminées ou de façon préventive à celles qui ont un fort risque de contamination, comme les personnels soignants. Mais ils sont complexes à produire et chers. D'où de nouvelles collaborations entre les laboratoires pour augmenter leurs capacités de production. C'est aussi ce qui avait conduit à la mi-juillet, différents industriels concernés (Lilly, AbCellera, AstraZeneca, GlaxoSmithKline, Genentech et Amgen) à demander conjointement aux autorités américaines l'autorisation de partager leurs informations sur la production d'anticorps sans risquer d'être accusés de violation des lois de la concurrence.

(Les Echos – 9 septembre 2020)