Le Royaume-Uni décrète un troisième confinement national

Le Royaume-Uni a enregistré hier un record de contaminations au Sars-CoV-2 avec 58.784 nouveaux cas, contre 54.990 la veille. La propagation très rapide du variant B117, qui serait environ 50% plus contagieux que les autres versions du virus, a obligé Boris Johnson à passer à l'action, en annonçant un nouveau "confinement national" pour toute l'Angleterre, aussi stricte que celui mis en place au printemps. Le Premier ministre était soumis à une forte pression, tant de la part des scientifiques que des politiques. "Nous ne sommes pas convaincus que le NHS (service de santé public) puisse gérer une nouvelle augmentation soutenue des cas. Sans de nouvelles mesures, il existe un risque important qu'il soit submergé au cours des 21 prochains jours" ont déclaré les médecins en chef d'Angleterre, du Pays de Galles, d'Écosse et l'Irlande du Nord. Dimanche, le chef de l'opposition travailliste, Keir Starmer, avait également exhorté le gouvernement à mettre en place un reconfinement national "dans les 24 heures", estimant que le virus était "clairement hors de contrôle" et qu'il ne fallait pas attendre. Il sera effectif au moins jusqu'à la mi-février. Londres va par ailleurs accélérer ses campagnes de vaccination, en s'appuyant notamment sur le vaccin d'AstraZeneca. 100 millions de doses ont été commandées, et 530.000 sont déjà disponibles. L'objectif est de passer à deux millions d'injections par semaine en février.

(Le Figaro, Les Echos, Libération – 5 janvier 2021; L'Express – 4 janvier 2021)