Le plan de la France pour entrer dans la course à l'intelligence artificielle
La France va investir 1,5 milliard d'€ dans la recherche sur l'intelligence artificielle. Cette technologie est source d'une "révolution en train de se produire", a estimé Emmanuel Macron après la remise du rapport du mathématicien et député Cédric Villani. Il a invité chacun à "ne pas avoir peur", tout en souhaitant "une réflexion éthique" internationale sur le sujet. Les investissements publics, qui devraient attirer 500 millions d'€ de fonds privés supplémentaires, doivent permettre de retenir en France les meilleurs chercheurs, alors qu'une "guerre des talents" est en cours. Pour encourager l'émergence de champions, il a également annoncé "une politique résolue d'ouverture des données". Un centre de données de santé devrait ainsi voir le jour, afin de faciliter leur exploitation par des programmes d'intelligence artificielle, provenant d'hôpitaux, de la médecine de ville et de l'Assurance maladie. Ce "hub" sera géré par l'Institut des données de Santé (INDS), précise Le Figaro. Les entreprises bénéficient de leur côté d'un environnement fiscal favorable, avec le crédit impôt recherche, qui a été sanctuarisé par Emmanuel Macron dès son arrivée à l'Élysée. Ou encore l'affirmation du plateau de Saclay comme l'un des centres mondiaux incontournables pour la recherche et le développement. Plusieurs entreprises ont déjà répondu à la politique du gouvernement, notent Les Echos. DeepMind, la filiale de Google spécialiste de l'apprentissage automatique ("machine learning") a annoncé, jeudi, l'ouverture prochaine d'un laboratoire de recherche fondamentale à Paris. La veille, Samsung et Fujitsu avaient dévoilé des projets similaires.
(La Croix, Le Figaro, Les Echos - 30 mars 2018)