Le G5 Santé plaide pour un soutien accru à l'innovation pharmaceutique

Le G5 Santé, qui regroupe les huit principales entreprises françaises du secteur de la santé et des sciences du vivant (bioMérieux, Guerbet, Ipsen, LFB, Pierre Fabre, Sanofi, Servier, Théa), a présenté hier dans un manifeste quatorze mesures pour soutenir la filière et nourrir le débat de l'élection présidentielle. "Avec la Covid, tout le monde s'accorde à reconnaître le caractère stratégique du secteur, mais maintenant il faut concrétiser", explique Didier Véron, président du think tank, qui représente 52 usines et 45.000 salariés en France. Dans son premier axe, le G5 Santé appelle à des investissements publics massifs. "Dans le budget public de recherche, seuls 18% sont dédiés à la biologie-santé, environ 2 milliards d'€", regrettent les industriels. "On demande à être au niveau de l'Allemagne, avec un budget recherche doublé, passant à 4 milliards d'€." La consolidation du Health Data Hub est aussi demandée pour renforcer l'innovation. Deuxième axe: un cadre plus favorable au secteur, à travers un moratoire sur les baisses de prix des médicaments "à fort enjeu d'indépendance sanitaire", et une adaptation des politiques d'achats des hôpitaux. Enfin, dans son troisième axe, le G5 veut améliorer l'accès des patients aux produits innovants. Il prône la commercialisation des médicaments dès leur autorisation de mise sur le marché. Ainsi qu'une gouvernance "adaptée", avec le rapprochement des ministères en charge de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de l'Innovation et de l'Industrie, au sein d'un grand ministère.

(Le Figaro – 27 janvier 2022)