Le Conseil d'Etat exige la disponibilité du vaccin DTPolio seul
Le Conseil d'Etat a imposé hier au gouvernement de rendre disponible un vaccin protégeant uniquement contre les indications obligatoires en France, à savoir la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Le vaccin a pourtant été suspendu en 2008 par l'Agence du médicament, en raison de "signalements de manifestations allergiques". En pratique, seul le vaccin hexavalent qui comporte les trois vaccins obligatoires, mais aussi la coqueluche, haemophilius influenza et l'hépatite B est aujourd'hui disponible, précise Le Monde. Il a été délivré à environ 90% des nourrissons. Mais dans 10% des cas, les parents le refusent, le plus souvent parce qu'ils ne veulent pas du très controversé vaccin contre l'hépatite B. Ils peuvent alors avoir accès à un vaccin DT-polio importé du Canada et distribué par Sanofi-Pasteur. Au départ, il était destiné aux seuls enfants ayant une contre-indication au vaccin coqueluche. "Mais dans 80 % des cas, on le prescrit à des parents qui refusent le vaccin hexavalent pour convenances personnelles. On en délivre environ 800 exemplaires par an", précise-t-on à Sanofi-Pasteur. Le ministère a désormais six mois pour mettre en oeuvre cette décision, précise La Croix. Deux solutions sont possibles: soit imposer aux industriels la commercialisation du seul vaccin DT-polio. Soit modifier la loi, en levant toute obligation vaccinale ou, à l'inverse, en étendant cette obligation à d'autres maladies (coqueluche, hépatite B, rougeole), comme l'ont récemment préconisé des experts. Dans son avis, le Conseil d'Etat écarte toutefois les risques allégués aux vaccins non obligatoires.