La santé et le médicament trouvent une petite place dans le débat
A l'occasion hier du débat présidentiel, Marine Le Pen a indiqué qu'elle fera en sorte "que le coût du médicament baisse", afin d'en "rembourser plus". "Il y a un bras de fer à faire avec les laboratoires". Une incohérence dans ses propositions, selon Emmanuel Macron. "Sur les médicaments, j'ai une mauvaise nouvelle: 80% des médicaments sont fabriqués à l'étranger", a-t-il indiqué. "Mais Marine Le Pen veut taxer les importations, donc on aura des médicaments plus chers. Cela ne marche pas comme ça dans la vraie vie". Le Parisien rappelle toutefois ce matin que s'il est vrai que 80% des principes actifs (substances de base des médicaments) sont fabriqués dans des usines à l'étranger, notamment en Chine et en Inde, une bonne part des médicaments sont ensuite assemblés dans des usines françaises et européennes. Le pourcentage de médicaments totalement fabriqué à l'étranger est donc inférieur à 80% et l'industrie pharmaceutique française reste puissante. "Je veux sauver le système de sécurité sociale", a par ailleurs assuré Marine Le Pen, qui entend notamment lutter contre la désertification médicale en augmentant le numerus clausus pour faire croître le nombre de médecins, ou en mettant en place un stage de six mois dans les endroits moins densément peuplés. Emmanuel Macron a de son côté réaffirmé sa politique de santé sur "la prévention". "Sur le reste, l'un des vrais problèmes est nos déserts médicaux, donc on doit investir dans ces maisons pluridisciplinaires de santé pour facilité le parcours des patients", a-t-il ajouté. (Le Parisien - 4 mai 2017; Le Figaro, Le Généraliste - 3 mai 2017)