La santé devient un argument électoral

Selon la 7e vague du Baromètre santé réalisé par Odoxa pour Le Figaro Santé, France Inter et la MNH, 77% des personnes sondées peuvent être influencées dans leur vote par les propositions santé des candidats à l'élection présidentielle. Parmi les défis à relever, les Français citent d'abord la difficulté à obtenir un rendez-vous avec un spécialiste (difficile pour 58% des Français), suivi de près par le fait de devoir payer des dépenses de santé non couvertes par la Sécurité sociale ou une assurance santé (40%). Obtenir un rendez-vous avec un généraliste (20% des Français) et se rendre à l'hôpital (17%) semblent moins compliqués. 81% souhaitent également une intervention des pouvoirs publics sur les "déserts médicaux". Pour réduire le déficit de l'Assurance-maladie, les Français semblent privilégier la responsabilisation. Une majorité (83%) veut favoriser les soins ambulatoires, inciter les médecins à limiter les arrêts maladie (73%) et développer l'usage des médicaments génériques (72%). Sans négliger la solidarité: 71% suggèrent ainsi de proposer une assurance complémentaire publique à faible coût pour ceux dont les revenus dépassent un peu le seuil permettant de bénéficier de la couverture maladie universelle (CMU). Et 90% des Français refusent l'idée que seuls les médicaments pour les maladies graves soient à l'avenir remboursés.