La santé de la peau organise sa filière dans le sud de la France
La Tribune s'intéresse au projet Skin Excellence, qui vise à créer une filière de recherche, de développement et d'innovation dédiée à la santé de la peau en régions Sud et Occitanie. Le marché est immense. Selon Xerfi, il représentait 32 milliards d'€ de chiffre d'affaires en 2021 avec une croissance annuelle attendue de 8,5% en moyenne jusqu'en 2027. "On estime qu'entre 10 et 20% des personnes dans le monde vont souffrir de maladies inflammatoires chroniques cutanées", avance le Pr Thierry Passeron, du CHU de Nice, Grand Prix Robert Debré pour la recherche médicale. Une mission sur mesure pour le sud de la France, qui accueille déjà toute la chaîne de valeur, entre recherche fondamentale, cliniciens, entreprises de services, biotech et grands groupes, Pierre Fabre et Sanofi en tête. "Du côté de Nice, on trouve un gros tissu de travaux académiques menés par une kyrielle d'instituts tels l'Inserm, le CNRS, l'Université Côte d'Azur, ainsi qu'une forte implantation d'entreprises historiques et de spin-off", ajoute Emilie Royère, directrice du pôle de compétitivité Eurobiomed. "Vers Toulouse, on est plus sur une activité en dermato-cosmétique poussée par les laboratoires Pierre Fabre. Et à Marseille, ce sont les acteurs de l'immunologie qui priment, laquelle s'applique aussi à la dermatologie." Soit plus de 80 organisations qui développent des produits et services directement liés aux maladies de la peau, qu'il s'agisse de solutions nouvelles de diagnostic ou thérapeutiques. Parmi les premières initiatives déjà enclenchées par le cluster figure l'organisation d'un symposium, le Skin Summit, focalisé sur la dépigmentation.
(La Tribune – 3 décembre 2024)