La mauvaise alimentation des plus précaires impacte lourdement leur santé
Les banques alimentaires alertent dans une étude sur l'impact sanitaire de la mauvaise alimentation chez les plus précaires. Parmi les 140 personnes interrogées dans le cadre d’ateliers de prévention santé menés par le réseau, un quart des répondants se déclare en mauvaise ou très mauvaise santé; un tiers signale des problèmes cardiovasculaires ou de surpoids et d’obésité; 15% sont diabétiques contre 5% dans la population générale. Une prévalence élevée, que constate aussi Bastien Roux, directeur général de la Fédération française des diabétiques. Il rappelle en effet que le risque de diabète est trois fois plus élevé pour les personnes éligibles à la protection universelle maladie. En outre, "c’est paradoxal, mais on peut être en surpoids et dénutri", souligne Eric Fontaine, président du collectif Lutte contre la dénutrition, qui appelle à reconnaitre la dénutrition, qui touche près de deux millions de personnes en France, comme une maladie à part entière. Plus des deux tiers des familles monoparentales qui ont répondu à l’enquête sont d'ailleurs en situation d’insuffisance alimentaire: 60% n’ont pas ce qu’elles souhaitent comme type et qualité d’aliments, 11% n’ont pas les quantités suffisantes. Plus de la moitié d’entre elles déclare un état de santé mauvais ou très mauvais et une majorité de monoparents mange moins d’une portion de légumes par jour.
(Le Monde – 28 février 2024)