La loi Santé présentée en Conseil des ministres
Comme prévu, le gouvernement a présenté hier en Conseil des ministres le projet de loi santé, qui met fin à l'emblématique numerus clausus pour les étudiants en médecine et crée des labels "hôpitaux de proximité", en vue d'une adoption avant la rentrée, avec un recours aux ordonnances pour certains points sensibles. La loi devrait par ailleurs permettre de favoriser le travail en équipe des libéraux, à travers le déploiement et le financement de mille communautés professionnelles territoriales de santé d'ici à 2022. Elles permettront également la prise en charge de consultations sans rendez-vous, pour soulager l'hôpital. Des mesures sont ensuite prévues pour faciliter les débuts de carrière des médecins, rendre l'hôpital plus "attractif" et améliorer l'accès aux soins. Un statut unique de praticien hospitalier sera créé par ordonnances et le concours lié supprimé, pour rendre l'exercice mixte (en libéral et à l'hôpital) plus aisé, poursuit Le Monde. Pour les médecins libéraux, 4.000 postes d'assistants médicaux seront créés. Les conditions posées par l'Assurance-maladie ne conviennent cependant pas aux principaux syndicats de médecins libéraux, qui se sont mis d'accord mercredi sur une contre-proposition. Ils souhaitent ainsi attribuer les financements en contrepartie d'une hausse du nombre de consultations. Le numérique constitue enfin une partie importante de la réforme, avec la création d'une plate-forme des données de santé, qui remplacera l'actuel Institut national des données de santé ; la création d'un espace numérique pour les patients ; et l'ouverture du "télésoin" par les pharmaciens et auxiliaires médicaux.
(La Croix, Le Figaro, Les Echos - 14 février 2019; Le Monde - 13 février 2019)