La course au vaccin est lancée

Partout dans le monde, la recherche médicale s'active pour traitement un vaccin contre le Covid-19. Hier, lors de la conférence de presse d’Edouard Philippe, la professeure Florence Ader a ainsi indiqué "que l’Institut Pasteur avait un candidat-vaccin avancé. Des essais chez l’homme vont être lancés dès cet été." Selon Le Parisien, il s’agit du vaccin rougeole modifié, pour l’instant en test sur l’animal. Au Royaume-Uni, la Britannique Sarah Gilbert, professeure à l’Université d’Oxford, à la tête de la biotech Vaccitech, juge de son côté possible d'obtenir des résultats positifs dès l’automne, "si tout va à la perfection". La Commission européenne, de son côté, organise une conférence internationale le 4 mai pour lever des fonds. Du côté des grands laboratoires, Johnson & Johnson doit lancer ses essais cliniques avant septembre. Le groupe s'est de plus lancé dans un défi inédit, en lançant sans attendre sa production. Sanofi a noué de son côté un partenariat avec son homologue britannique GSK "afin de faire un vaccin qui pourrait être disponible au second semestre 2021". Aux Etats-Unis aussi, la firme Moderna, emmenée par le Français Stéphane Bancel, semble également bien placée. Mais le chemin de la découverte est semé d’embûches. Certains, plus pessimistes, évoquent les échecs. "Malgré des centaines de millions investis, depuis des années, on n’a pas trouvé de vaccins contre le VIH", rappelle le Dr Yves Charpak, épidémiologiste. Jusqu’à présent, le Covid-19 garde sa part de mystère: "Il surprend un peu par ses mécanismes. Il semble qu’il puisse y avoir portage de virus persistant malgré des anticorps présents, ou guérison totale sans anticorps", ajoute-t-il.

(Le Parisien – 20 avril 2020)