La Cour suprême américaine confirme l'accès à la pilule abortive
La Cour suprême américaine a maintenu jeudi les conditions d'accès à la mifépristone, une pilule utilisée dans la majorité des avortements aux États-Unis, en cassant une décision d'appel rétablissant une série de restrictions. Les plaignants, des associations de médecins ou des praticiens hostiles à l'IVG qui ne prescrivent ni n'utilisent cette pilule, "n'ont pas démontré que l'assouplissement des règles de la FDA leur porterait probablement préjudice dans les faits", écrit dans sa décision au nom de la Cour suprême le juge Brett Kavanaugh. "Pour cette raison, les tribunaux fédéraux ne sont pas la voie adéquate pour répondre aux inquiétudes des plaignants au sujet des actions de la FDA", ajoute-t-il, soulignant qu'ils peuvent en saisir le pouvoir exécutif ou législatif. La décision de la Cour annule ainsi une précédente décision d'appel, qui avait rétabli en 2023 plusieurs des restrictions d'accès à cette pilule utilisée pour les IVG médicamenteuses, levées par l'Agence américaine du médicament (FDA) depuis 2016. Pour le président Joe Biden, cette décision ne change toutefois "pas le fait que le droit d'une femme à recevoir le traitement dont elle a besoin est menacé, voire impossible, dans de nombreux États". Il fustige "les attaques contre les avortements médicamenteux (qui) font partie du programme extrême et dangereux des élus républicains".
(Les Échos – 14 juin 2024; BFM – 13 juin 2024)